Dans votre vie à vous, rien n'arrive. Rien qui aille d'un bout à l'autre. Rien ne commence, rien ne finit. Ca vaut la peine d'aller au théâtre pour voir quelque chose qui arrive.
|
|
Quelque part sur la côte Est des Etats-Unis, à l’aube du XXe siècle. Louis-Laine, un jeune Indien, a traversé l’Atlantique, découvert un bout de la France, y a rencontré une paysanne, Marthe, l’a épousée aussitôt, et ramenée dans son pays. Mais ce pays n’est plus celui de ses ancêtres, il n’y a plus de place pour la chasse et l’errance au milieu des champs, de l’industrie et de la ville. Tous deux survivent sans travail dans la cabane de jardin d’un grand entrepreneur, Thomas Pollock Nageoire, et de sa compagne Lechy Elbernon, actrice célèbre. Le jour se lève et la pièce racontera la dernière journée du fragile amour de jeunesse qui unit les deux jeunes époux. Louis-Laine a passé la nuit avec Lechy. Et Thomas Pollock a décidé de prendre Marthe pour épouse. La journée sera le temps d’un échange, épouvantable déchirement amoureux, mais aussi, d’une transition fondamentale, où les valeurs anciennes sont réduites en pièces par la marchandisation des personnes et des sentiments.
Les clés du succès, pour l’adaptation dépaysante de Jean-Christophe Blondel, c’est une mise en scène rythmée et une scénographie sans fausse note dans le lieu magique de la colline des Mourgues. Les comédiens parviennent à donner un souffle nouveau à ce texte déjà de nombreuses fois représenté. Ils y insufflent un vent de modernité avec beaucoup de grâce et surtout, de sensualité.
L’Echange', la pièce la plus connue de Paul Claudel, parle du déchirement amoureux, d’une tragédie moderne où les héros ne sont plus écrasés par le destin ou la volonté des Dieux, mais par le pragmatisme déshumanisé des sociétés commerciales et industrielles. Lors d’un bref voyage sur le vieux continent, Louis-Laine, un jeune amérindien, ravit Marthe, une jeune paysanne française à ses parents. Il l’épouse en hâte et l'emmène sur sa terre natale. Mais, arrivés sur la côte Est des Etats-Unis, ils vivotent en pleine désillusion dans la cabane de jardin d’un grand propriétaire terrien : Thomas Pollock Nageoire. Thomas et sa compagne Lechy Elbernon, une grande actrice totalement hystérique, convoitent chacun les deux amants et leur proposent d’effectuer une transaction immorale qui bouleversera la vie des personnages à jamais.
Les quatre personnages révèlent, à travers la versification, leur système de pensée propre. Dans leurs répliques s’entremêlent poétiquement l’expression de l’onirisme et de la réalité crue. Ils s’organisent en deux pôles distincts qui s’attirent et se repoussent à la fois : le monde de l’enfance, de la liberté capricieuse d’une part, le monde des valeurs et de la responsabilité de l’autre.
Les clés du succès, pour l’adaptation dépaysante de Jean-Christophe Blondel, c’est une mise en scène rythmée et une scénographie sans fausse note dans le lieu magique de la colline des Mourgues. Les comédiens parviennent à donner un souffle nouveau à ce texte déjà de nombreuses fois représenté. Ils y insufflent un vent de modernité avec beaucoup de grâce et surtout, de sensualité.
Cette oeuvre nostalgique oppose violemment les valeurs de l’ancien et du nouveau continent, la spiritualité de Marthe et de Louis, qui se traduit pour chacun différemment, et le matérialisme cannibale de Thomas et de Lechy. Elle traduit dans le microcosme de la tragédie amoureuse, les confrontations brutales des forces qui gouvernent encore aujourd’hui notre monde. La pièce est à la fois une tragédie et un voyage d'initiation au
désenchantement ; une métamorphose déchirante pour chacun des personnages, et tout particulièrement un effondrement de leurs idéaux..
C’est prenant de bout en bout, d’une vie ardente, frénétique, néanmoins constamment maîtrisée. On ne perd rien des attendus cyniques et lyriques de l’œuvre, dont les prolongements physiques s’étirent volontiers, du crépuscule à la nuit, dans l’austère paysage provençal. C’est magnifique (le mot est pesé) par les vertus conjuguées du jeu, fougueux, juste, sans merci, même dans les figures d’excès, et de l’intelligence du texte mise en corps.
+ ...
|
Jean-Pierre Léonardini, L'HUMANITÉ
|
Jean-Christophe Blondel confie l’œuvre de Paul Claudel à un quatuor d’acteurs qui la jouent à mains nues, sous le ciel de Provence.
Envoyé spécial. C’est dans le cadre du Festival Villeneuve en scène (il suffit de passer le pont) que Jean-Christophe Blondel, qui anime la compagnie Divine Comédie, propose sa réalisation de l’Échange, de Paul Claudel, dans la deuxième version de 1951. C’était il y a quelques jours, sous la pleine lune, dans un froid de loup. Nous n’étions qu’une poignée de public, blottis sous des couvertures et posés sur des gradins de pierre. Spectateurs spartiates. Il avait fallu grimper sur la colline des Mourgues, peuplée de grands pins et de vieux cyprès. Ça se mérite, Claudel. L’inconfort relatif fut vite oublié devant l’âpre beauté de la représentation, qu’on dira à mains nues dans la nature en plein ciel, au cours de laquelle on entend résonner le verbe haut jusqu’au vertige du vieux poète catholique à cou de taureau, qui n’avait certes pas froid aux yeux. L’Échange, on le sait, c’est l’histoire d’un «?deal?», au terme duquel un jeune homme sauvage –?séduit par le miroir aux alouettes tendu par un aventurier milliardaire et sa compagne parée des prestiges de la scène?– va perdre Marthe, son épouse pure et simple, ainsi que la vie. L’homme d’argent gagnera à son profit, du moins le suppose-t-on, la douce veuve qui a tout de même la tête sur les épaules… La cabane du couple au bord de la mer, c’est une petite caravane de camping où peut se réfugier Marthe (Pauline Huruguen) et sur le toit de laquelle, au tout début, Louis Laine (Yannick Landrein), censé tout frais sorti de l’eau, va se jucher sans vêtement en posture panthéiste, avant que n’apparaissent Lechy Albernon (Valérie Blanchon), virevoltante femme fatale, suivie de Thomas Pollock Nageoire (Pierre-Alain Chapuis), en homme qui sait ce qu’il veut. C’est prenant de bout en bout, d’une vie ardente, frénétique, néanmoins constamment maîtrisée. On ne perd rien des attendus cyniques et lyriques de l’œuvre, dont les prolongements physiques s’étirent volontiers, du crépuscule à la nuit noire, dans l’austère paysage provençal. C’est magnifique (le mot est pesé) par les vertus conjuguées du jeu, fougueux, juste, sans merci, même dans les figures d’excès, et de l’intelligence du texte ainsi mise en corps. On conseille amicalement d’emprunter le chemin forestier qui conduit à l’Échange. S’y révèlent deux jeunes comédiens qu’en bonne logique on sent auréolés d’espoir, tandis que se confirment leurs partenaires, déjà vus maintes fois avec bonheur. L’aventure, non prévue, n’en est que plus stimulante.
Jusqu’au 20?juillet (20?h?15).
https://www.humanite.fr/lechange-se-donne-sur-une-colline-547635
... -
|
Jean-Pierre Léonardini, L'HUMANITÉ
|
Impossible de ne pas vibrer devant une telle puissance ! Pas seulement celle des mots de l'auteur, Paul Claudel, portés magistralement par le quatuor d'artistes de la Compagnie Divine Comédie. La mise en scène très graphique de Jean Christophe Blondel, conçue sur mesure, donne une dimension particulière au temps et à l'espace. Un espace exploité à merveille où chaque spectateur peut cheminer le temps de la pièce et au-delà encore avec ces questionnements intemporels et intimes autour du devenir de chacun, de la liberté, des rêves, des idéaux et valeurs qui guident nos existences.
+ ...
|
Christine Reynier, LE VAUCLUSE
|
Impossible de ne pas vibrer devant une telle puissance ! Pas seulement celle des mots de l'auteur, Paul Claudel, portés magistralement par le quatuor d'artistes de la Compagnie Divine Comédie. Car la force de cet « Echange » dramatique réside aussi dans le jeu physique des deux couples que tout sépare : âge, condition sociale, sentiments, valeurs. Le jeune Indien Louis-Laine et son épouse Marthe vivent un amour pur, près de la nature, sans argent ni véritable place dans la société.
Plus âgés, Thomas Pollock Nageoire, riche entrepreneur et sa compagne Lechy mènent grande vie. Un « Echange » entre les deux couples va déchirer l'amour des premiers, faire plonger les idéaux aux confins de la marchandisation des sentiments, des personnes. Au coeur d'un no man's land reconstitué en lieu et place du théâtre de verdure sur la colline des Mourgues, la mise en scène très graphique de Jean-Christophe Blondel, conçue sur mesure, donne une dimension particulière au temps et à l'espace.
Un espace exploité à merveille où chaque spectateur peut cheminer le temps de la pièce et au-delà encore avec ces questionnements intemporels et intimes autour du devenir de chacun, de la liberté, des rêves, des idéaux et valeurs qui guident nos existences.
... -
|
Christine Reynier, LE VAUCLUSE
|
Peut-on aimer sans perdre son âme ? Peut-on aimer et être libre ? Louis-Laine, jeune Indien trop tôt marié, vagabond aux semelles de vent magnifiquement interprété par Yannik Landrein - tout comme les trois autres personnages consumés par la vie, rongés par leurs contradictions - , incarne ces questions, dans une amérique du début du XXe siècle, où l'argent roi, invisible mais arrogant personnage, grignote les rêves de jeunesse.
Une pauvre caravane posée au milieu de nulle part pour tout nid d'amour et deux tourtereaux que déjà le désamour ravage. Une solitude désolante, l'attende d'un drame en germe. Inévitable, comme une tragédie.
Peut-on aimer sans perdre son âme ? Peut-on aimer et être libre ? Louis-Laine, jeune Indien trop tôt marié, vagabond aux semelles de vent magnifiquement interprété par Yannik Landrein - tout comme les trois autres personnages consumés par la vie, rongés par leurs contradictions - , incarne ces questions, dans une amérique du début du XXe siècle, où l'argent roi, invisible mais arrogant personnage, grignote les rêves de jeunesse.
Paul Claudel met en scène son propre déchirement dans cette pièce qui parle de la foi, du théâtre, de la liberté et de la matérialité", analyse Jean-Christophe Blondel, qui a imaginé cette mise en scène pour le plein air. "La nature est omniprésente dans la pièce, cela prend tout son sens ainsi".
L'Echange, c'est une traversée des sentiments jusqu'au bout de lanuit, jusqu'au bout de soi, dans une langue âpre et lyrique. C'est ce deal inégale entre un couple jeune et naïf empêtré de ses sentiments, et ce couple, mûr et désenchanté - lui, entrepreneur sans scrupule, elle, actrice sans limites - , qui veut se repa^tre à tout prix une dernière fois de cette jeunesse qui les fuit. "Claudel est un auteur magnifique qui nourrit l'intelligence, et nous aide à mettre nos vies en perspective". Porté par des acteurs charismatiques, cette histoire intemporelle d'amour, de trahison et de pouvoir résonne en chaque coeur et fait écho "à l'avenir incertain qui s'offre aux jeunes d'aujourdhui". Avec un message. Essentiel. "on ne peut trouver sa place dans le monde sans les autres." Une vie n'y suffit pas toujours pour le comprendre.
Violence, passion, tendresse, humour, désespoir, trahison, liberté, amour... tous les paradoxes de la vie sont là et on oublie les préjugés sur Claude. Ses mots deviennent concrets et fon écho dans le vécu de chacun d'entre nous. L'Echange, monument de la littérature françsie, magnifiquement adapté par Jean-Christophe Blondel, mérite de gravir la colline pour partager ce souffle de vie.
+ ...
|
Marcelle Dissac, LE VAUCLUSE
|
Dans la colline des Mourgues, à la nuit tombante, "pendant que les rayons du soleil changent de place" dans un vaste espace au grand air et dans une caravane, le texte exigeant de Paul Claudel, porté par quatre formidables comédiens, embarque le public dans un voyage sonore et visuel haletant.
Dans une sorte de no man's land, deux couples différents sont poussés à l'échange. Yannik Landrein incarne Louis-Laine, un métis d'origine indienne, épris de liberté, insouciant de l'avenir. Pauline Huruguen d'une beauté engélique est une bouleversante Marthe. Elle est son épouse, Française, soumise aux lois du mariage. La charismatique Valérie Blanchon est Lechy, une actrice de moeurs libres. Avec son mari, Thomas, un homme d'affaires pragmatique, interprété avec justesse par Pierre-Alain Chapuis, elle forme un couple qui va faire vaciller l'amour des jeunes mariés. Violence, passion, tendresse, humour, désespoir, trahison, liberté, amour... tous les paradoxes de la vie sont là et on oublie les préjugés sur Claude. Ses mots deviennent concrets et fon écho dans le vécu de chacun d'entre nous. L'Echange, monument de la littérature françsie, magnifiquement adapté par Jean-Christophe Blondel, mérite de gravir la colline pour partager ce souffle de vie.
... -
|
Marcelle Dissac, LE VAUCLUSE
|
Dans le silence de la nuit qui tombe, ils rendent toute sa puissance à la langue, retrouvant toute la sauvagerie brute de ce texte de jeunesse de Claudel.
+ ...
|
Didier Méreuze, LA CROIX
|
Claudel under the stars! At the top of the hill of Mourgue, which overlooks Villeneuve-les-Avignon, is played L’Echange. No decor here, except two old caravans, a carpet, a tire as a swing and the view that is lost on the countryside in the distance. It is there, apart from the world, that, marginal lost in nature and the cosmos, four actors give life (their life?) To the troubles games of exchange of money and feelings: Pauline Huruguen, Yannick Landrein , Valérie Blanchon, Pierre-Alain Chapuis. In the silence of the falling night, they restore all its power to the language, rediscovering all the raw savagery of this youthful text by Claudel, written at 26 years old. The staging is by Jean-Christophe Blondel. His company is called The Divine Comedy. 8:30 p.m. Villeneuve-lez-Avignon, as part of the Villeneuve en scène festival. Until July 20. Information: 04 32 75 15 95.
... -
|
Didier Méreuze, LA CROIX
|
BEST OF DU OFF du 9 Juillet
BEST OF DU OFF du 9 Juillet
Faisant osciller la parole "entre un naturalisme rapide, brillant comme la jeunesse - les vers de Claudel mimant notre machine à penser bien mieux que toute prose - et un lyrisme absolu - parce que Louis(Laine le vagabon, l'inadapté, c'est Rimbaud, dans son élan et dans sa chute", la compagnie Divine Comédie renverse les "apriori sur le jeu claudélien" et le traitement de sa langue.
+ ...
|
C. Robert, AVIGNON OFF
|
Jean-Christophe Blondel choisit un jeu physique et une mise en scène graphique pour élucider les termes et les enjeux de l'échange conlu entre Louis Laine et Thomas Polloc Nageoire.
Louis-Laine vit avec Marthe dans la propriété de Thomas Pollock Nageoire, Sefl made man américain, et de sa femme, l'actrice Lechy Elbernon. Entre le Nouveau monde et l'Ancien, entre le couple mûr et riche et les deux jeunes gardiens de leurs biens, va se jouer un terrible échange. Faisant osciller la parole "entre un naturalisme rapide, brillant comme la jeunesse - les vers de Claudel mimant notre machine à penser bien mieux que toute prose - et un lyrisme absolu - parce que Louis(Laine le vagabon, l'inadapté, c'est Rimbaud, dans son élan et dans sa chute", la compagnie Divine Comédie renverse les "apriori sur le jeu claudélien" et le traitement de sa langue.
... -
|
C. Robert, AVIGNON OFF
|
Les personnages sont crédibles dès leur entrée en scène. Le rythme est aussi naturel que le décor. Les expressions et gestes sont millimétrés, juste et parfaitement significatifs, jusqu'à ce léger mouvement de main de Marthe tendue vers son interlocuteur qui est à quinze mètres. Il en va de même des moments de nudité de Louis-Laine, on a juste l'impression d'être un rat des champs surprenant une scène quotidienne sur le chemin du retour au terrier.
+ ...
|
P. François, FRANCE CATHOLIQUE
|
« L'Échange » de Claudel – version 1951 – qui se donne en pleine nature au festival de Villeneuve en scène est une splendeur. La pièce est parfaitement adaptée à son environnement de buissons et de sable.
Louis-Laine et Marthe sont Adam et Eve en état d'innocence et de vagabondage. Ils vivent dans une caravane, comme tous les nomades de notre siècle. Même si son instinct de femme avertit Marthe du danger, ils sont amoureux, simplement.
Le contraste entre leur monde et celui – complexe et dialecticien – de Thomas Pollock Nageoire et de Lechy Elbernon saute aux yeux dès l'arrivée de ces derniers. L'engrenage s'enclenche, il va à son terme à travers des dialogues forts qui pourraient être dits par n'importe qui aujourd'hui.
Et si cette pièce est le symbole de la lutte éternelle de la pureté contre la perversité, Claudel (il savait sans doute de quoi il parlait9) a soin de traiter son sujet en nuances de gris plutôt qu'en noir et blanc. Les hommes ne sont pas de mauvais bougres, on assiste à quelques hommages du vice à la vertu, Lechy est plus perdue que méchante (ce qui ne l'empêche pas d'être parfaitement nuisible) et Marthe sait rendre les armes au lieu de se draper dans une
dignité mortifère. Enfin, Claudel ne fait pas là – de façon incidente d'ailleurs – le procès des riches mais plutôt celui du veau d'or : ce n'est pas sa ruine qui dessille les yeux de Thomas Pollock Nageoire mais plutôt l'innocence de Marthe et la folie de Lechy qui lui font accepter librement jusqu'à cette éventualité.
Les personnages sont crédibles dès leur entrée en scène. Le rythme est aussi naturel que le décor. Les expressions et gestes sont millimétrés, juste et parfaitement significatifs, jusqu'à ce léger mouvement de main de Marthe tendue vers son interlocuteur qui est à quinze mètres. Il en va de même des moments de nudité de Louis-Laine, on a juste l'impression d'être un rat des champs surprenant une scène quotidienne sur le chemin du retour au terrier.
On se demande ce que cette pièce donnera dans un contexte de salle, privée de l'environnement auquel elle est si bien adaptée.
... -
|
P. François, FRANCE CATHOLIQUE
|
|
Paul CLAUDEL
Jean-Christophe BLONDEL
Christèle BARBIER
Tormod LINDGREN
Valérie BLANCHON
Pierre-Alain CHAPUIS
Pauline HURUGUEN
Yannik LANDREIN
Benjamin DUBOC
Mathilde CHAMOUX
Laurence AYI
Atsuhiko WATANABE
Charline DEREIMS
Captation vidéo & montage
Atsuhiko WATANABE
Fest. Villeneuve en Scène
Le Préau CDN
ADAMI
Dépt. Seine Maritime
DRAC Normandie
Jeune Théâtre National
ODIA Normandie
Région Normandie
Ville de Rouen
Le Préau CDN
Le Relais
Dossier de presse
|