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Qui a dit
que tu étais
plus coupable
qu'un autre ?
Un soir, Louis, un professeur d'université d'une cinquantaine d'années, a une relation sexuelle avec une de ses doctorantes, Géraldine, venue à son domicile poser des questions sur sa thèse. Pas de contrainte physique de la part du professeur, pas de refus clair de la part de l'étudiante, pas non plus d’expression claire de son consentement. Nous assistons à la scène : mais voyons-nous tous la même chose ? Après quelques semaines, Géraldine signale à l'université un « comportement inapproprié ». Plus tard, elle parlera de viol. Le silence de l’université suscite un tel tollé auprès d’une partie des étudiants, qu’est mise en place une commission disciplinaire publique, animée par deux professeurs – Clémence, collègue de Louis du même âge qui globalement va entreprendre la défense de Géraldine, et un jeune professeur, Mathieu, soucieux de défendre la présomption d’innocence de Louis. Nous embarquons dans ce qui ressemble étrangement à un procès, un huis-clos électrique et poignant au cours duquel les certitudes se fissurent, où la justice semble s’inventer devant nous, et où la révolte cherche sourdement sa voix.
Bâtie à partir d’une multitude de témoignages et réflexions sur les rapports de pouvoir dans la sexualité, la question du consentement et de son expression, et des concepts du féminisme contemporain – culture du viol, masculinité toxique, codes de la société patriarcale – la pièce place le public et les protagonistes en situation d’interroger, encore et encore, la scène inaugurale, d’exprimer ses ressentis et ses opinions pour mieux les analyser, les remettre en cause, et peut-être changer d’avis.
Porté par un quatuor d'acteurs convaincants, le texte s'écoute avec intérêt (...). Mais il essaie de creuser des concepts trop souvent ratatinés sur les réseaux sociaux. C'est l'avantage du théâtre, il sait prendre son temps.
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Joëlle Gayot, TELERAMA
… Dans les rangs, les avis sont certainement partagés, chacun se retrouvant face à lui-même à l’écoute des témoignages, de points de vue de chacun ainsi disséqué, des mécanismes de dominations permettant ce type d’agressions sexuelles ainsi explorés. Doit-il ou non être puni ? La question a le mérite d’être posée. Et la réflexion de s’enclencher. Salutaire. (note 4/5)
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Sylvain Merle, LE PARISIEN
Le public est embarqué dans l’audience publique, et il y a fort à parier que les débats continuent entre spectateurs au retour du spectacle. Car cette proposition donne à penser autant qu’à voir et y parvient sans dogmatisme, même si le ton est vif et les propos parfois verts et brutaux. Le théâtre ajoute ce qui manque souvent aux débats stériles sur ces questions : de la chair, de la psychologie, la particularité de la mise en situation et les rets inextricables des relations humaines.
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Catherine Robert, LA TERRASSE
La scénographie esquisse, elle, en toute simplicité des espaces que complète l’imaginaire des spectateurs et la guitare et les chants de Rita Pradinas offrent une belle profondeur de champ, une chambre d’écho, comme celle d’un chœur tragique, à ce qui se déroule sur scène (…) On en sort avec l’envie d’en discuter encore et surtout que, sans jeu de mots, La Honte soit la plus largement partagée possible. En effet, sa manière d’explorer le sujet via une réflexion qui s’approfondit sans cesse à travers une langue simple et percutante, des situations vivantes et une pensée dialectique qui porte un regard coupant sur notre société a tout intérêt à nourrir cette question de société.
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Eric Demey, Scène Web
… Son texte est une véritable prouesse, car tout y est : la triste banalité de la domination de genre, la question institutionnelle, le contexte Me Too en filigrane et les perspectives de son dépassement, mais aussi de multiples et subtils clins d’œil allant de La honte de Bergman à celle d’Annie Ernaux, en passant par La domination masculine de Bourdieu. Cependant, le dramaturge a su couler ce tout dans le creuset d’une œuvre aussi originale que nécessaire.
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Jean-Pierre Haddad, CULTURE FNES FSU
… Au final, l'on ne peut que recommander ce spectacle brillant et performatif, qui au-delà d'une stricte dénonciation des rapports de force homme-femme interroge sur un mode humaniste notre rapport subjectif à l'Autre
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Thierry de Fages, LE BLOG DE PHACO
… Le texte de François Hien est puissant, précis et efficace (...) Les comédiens, tous formidables, sont fascinants de réalisme. Ils disposent d’une belle présence scénique qui apporte force et consistance au propos délicat de ce récit.
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Laurent Schteiner, THEATRE ONLINE
… Les atmosphères des différents moments sont parfaitement restituées : la soirée qui dérape, précise et pudique ; les interrogatoires, crus et orientés ; les dialogues entre les membres de la commission, d’un surréalisme qui confine au comique
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Pierre François, HOLY BUZZ
… Avec La Honte, l’auteur François Hien et le metteur en scène Jean-Christophe Blondel nous donnent l’occasion de revisiter le monde universitaire dans sa complexité, alimenté par des réflexions orchestrées par le mouvement « Me too » sur la domination masculine et ses conséquences sur la relation hommes / femmes.
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Michèle Lévy, CULTURES J
… Mis en scène sobrement par Jean-Christophe Blondel dans un décor épuré, le propos accroche l’attention d’un bout à l’autre du spectacle et invite à la réflexion autour du consentement. À souligner l’interprétation talentueuse de John Arnold, Yannik Landrein, Noémie Pasteger, Pauline Sales.
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Le Regard d'Isabelle, COUP DE THEATRE
… Le fait que l’auteur comme le metteur en scène soient des hommes est éclairant sur la nécessité d’aller l’un vers l’autre. Alors, plutôt que la guerre des sexes que prônent et nous serinent quelques jusqu'au-boutistes, très en vogue aujourd'hui, quand l’intelligence et la pensée remplacent les slogans simplificateurs et l'outrance, on se sent tout à coup beaucoup mieux…
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Sarah Franck, ARTS-CHIPEL
Texte
François HIEN
Mise en scène
Jean-Christophe BLONDEL
Dramaturgie
Christèle BARBIER
Scénographie
Cerise GUYON
Jeu
John ARNOLD
Yannik LANDREIN
Noémie PASTEGER
Rita PRADINAS
Pauline SALES
Musique sur scène
Rita PRADINAS
Création lumières
Solange DINAND
Soutien à la diffusion
ODIA Normandie
ONDA
Coproduction
Comédie Poitou Charentes
Le Théâtre de Rungis
Subventions
L'Ecole de la Comédie de St Etienne / Dieze # Auvergne Rhone Alpes
Accueil en résidence
Comédie Poitou Charentes
Théâtre Gérard Philipe
Théâtre Lisieux Normandie
 Dossier artistique
 Dossier de presse